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Estavayer-le-Lac
Quelques hauts faits historiques de la Ville d'Estavayer-le-Lac
I. Les origines anciennes
D'après des fouilles archéologiques, il a pu être établi que le territoire de la ville actuelle était occupé par l'homme dès le mésolithique (8000 - 5500 av. J.-C.). L'occupation des rives fut plus dense durant le néolithique et la fin de l'âge de bronze.
Selon la légende, Estavayer aurait été fondée par un chef germain du nom de Stavius, en 512, alors que généralement les plus anciennes villes de Suisse ont été fondées par les Romains. A l'époque de Charlemagne (742-814), Estavayer était déjà une ville, trois siècles avant la fondation de Fribourg et Berne.
II. Des premiers Seigneurs à Humbert le Bâtard
Le premier seigneur mentionné dans les actes de 1135 et 1159 est Raynaud 1er (ou Renaud 1er) dont le château se trouvait sur le promontoire de Motte-Châtel. Vers le milieu du XIIIème siècle, ses descendants se divisèrent - fait unique dans l'Histoire - en trois branches et il y eut ainsi trois seigneuries à Estavayer et trois château: le Château de Motte-Châtel, le Château de SAvoie et le Château de Chenaux.
Humbert de Savoie dit "Le Bâtard" (1377-1443) reste le Seigneur le plus célèbre d'Estavayer. Il prit part à la Croisade dirigée par le jeune comte de Nevers à l'appel du roi de Hongrie Sigismond, Croisade qui se solda par un échec. à Nicopolis, dans la Bulgarie actuelle. De retour d'aventure, Humbert décida de rajouter à ses armes trois croissants vert sur les armoirie de Savoir.
En 1432, Humbert de Savoie, Seigneur d'Estavayer, achète la Seigneurie de Chenaux. Il répare et agrandit le Château de Chenaux en y ajoutant la barbacane et la Tour Jaquemart ainsi que les 2 tours de brique côté lac (Tour d'ouest et Tour rouge). A son décès, en 1443, la seigneurie de Chenaux est rachetée par Jacques d'Estavayer
II. Berne, Fribourg et les Confédérés (1475, 1479 et 1536)
En 1475, 6000 Bernois et 300 Fribourgeois s'emparent de Morat, Cudrefin, Avenches, Payerne et Montagny. Il assiègent ensuite Estavayer, laquelle résiste. Le 27 octobre 1475, profitant de la lâcheté de certains gardes de la ville qui se sont enfui au moyens de cordes par la tour appelée désormais "La tour de la trahison", les assaillants pénètre dans la ville qu'ils mettent à sac. La ville d'Estavayer fut pillée par les Fribourgeois qui partirent avec 50 chars de butin. Le lendemain, le 28, Claude d'Estavayer, qui s'était retranché dans le Château de Chenaux avec 300 hommes, est massacré. Les Confédérés voulurent incendier le château, mais celui-ci était si bien construit qu'ils se bornèrent à incendier les la charpente.
En 1478, le Pays de Vaud, dont faisait partie Estavayer, était rendu à la Savoie par les Confédérés. Cependant, l'année suivante, Fribourg s'empara du Château de Chenaux pour se couvrir de son hypothèque datant de 1433.
Au moment où Berne se mettait en marche pour conquérir le Pays de Vaud, les Fribourgeois invitent las Ville d'Estavayer a se mettre sous sa protection. Ayant gardé de l'assaut de 1475 un si mauvais souvenir, la Ville répondit favorablement à cette mise sous protection de Fribourg. Il faut encore préciser qu'en 1536, Berne était devenue protestante, tandis que Fribourg restait catholique. Le clergé d'Estavayer ne pouvait donc qu'appuyer les partisan de Fribourg.
III. La lèpre, la peste et le feu
Rapportée d'Orient par les Croisés, la lèpre se propagea dans toute l'Europe. Pour se protéger de la contagion, la plupart des localités faisaient construire des habitations sommaires en pleine campagne, dans les quelles les malades devaient finir leur jours. En 1565, le Conseil d'Estavayer obligea les communiés de Montbrelloz à bâtir près du village une ladrerie "pour y enfermer les lépreux de la commune qui se permettraient de se montrer en ville". A mi-chemin entre Estavayer et Frasses, près du pont de chemin de fer, une ladrerie fut également construite au lieu-dit "La Maladaire".
Autrement plus contagieuse, la peste fit d'énormes ravages à Estavayer. En 1572, le Conseil d'Estavayer ordonna aux pestiférés des villages environnants de rester chez eux pour ne pas étendre la contagion. En 1636-1638, la peste fit une nouvelle apparition et emporta une bonne partie de la population. on créa alors deux cimetières des pestiférés, l'un à l'est, à l'emplacement de l'actuel place de parc de "La chaussée" et l'autre près de l'église. La peste disparut en 1639 d'Estavayer pour ne plus y revenir.
Les incendies, jusqu'à la fin du XIXème siècle, constituèrent une menace continuelle en raison de moyens de lutte inexistants ou presque. Alors que bien des villes durent une destruction partielle ou complète au feu, Estavayer réussit toujours à en échapper. A Estavayer, en 1423, on fit creuser des réservoirs destinées à recueillir l'eau pour la défense contre les incendies, système qui renforçait la présence des nombreuses fontaines en ville. On créa même une patrouille spéciale en ville qui parcourait la ville lors de grands vents. On obligea même, vers 1500, les habitants à placer devant leurs maisons des grands vases ou des tonneaux remplis d'eau, en cas de fort vent.
IV. Les Guerres de religion
Alors que le long conflit des guerres de religion partagea la Suisse en deux caps hostiles (catholiques et réformés), le canton de Fribourg préféra se tenir à l'écart. Pays catholique, il était séparé de ses coreligionnaires par le canton de Berne, canton avec lequel il avait conquis ses nouveaux territoires et dont il voulait conserver l'amitié. En cas de conflit avec Berne, il avait tout à craindre pour Estavayer qui était entièrement entourée de possession bernoises dont les habitants étaient devenus de fervents protestants.
Par précaution, Fribourg installa une petite garnison au Château de Chenaux pour protéger la ville. Mais cette mesure était destinée à parer un coup de main possible. Cette décision sema l'épouvante dans la ville et surtout dans les couvents, les premiers menacés. Les Pères Minimes ainsi que quelques Soeurs Dominicaines qui se retirèrent aussi dans cette localité. Après la conclusion de la paix entre protestants et catholiques, moines et moniales revinrent à Estavayer.
Voir aussi:
Estavayer-le-Lac de nos jours
Estavayer-le-Lac hiver 2009.
la fête nationale du 1er août sur les bords du lac de Neuchâtel à Estavayer-le-Lac. Nikon D200 + Nikkor AF-S VR 18-200mm f 3.5 -5.6 G ED. Trépied. Pause Bulb. Déclencheur souple. Carton noir. Exposition à f 8. Vitesse obturation entre 2 et 6 secondes au pif ! 100 asa.
Estavayer-le-Lac le port. Pano 13 images avec autopano pro. Nikon D200 + AF-S Nikkor 18-200mm 1:3.5-6.6 G ED. Septembre 2008. Photo Daniel Mazza.
Feux d'artifice du 1er Août 2005. D100 + Nikkor VR 24-120 mm f.3.5-5.6 G. Photo Daniel Mazza.